La loi Pinel a été créée pour pallier la pénurie de logements dans certains secteurs avec l’objectif de faciliter la construction de biens immobiliers neufs sur un zonage précis. Ce dispositif permet à des locataires aux revenus modestes de profiter de loyers plafonnés abordables et aux propriétaires de bénéficier d’une réduction d’impôt importante, sous certaines conditions. La loi Pinel s’arrêtera au 31 décembre 2024. Foncim vous explique dans quelles villes il est encore temps d’investir en 2024.

Qu’est-ce que le zonage Pinel ?

Pour être éligible au dispositif de défiscalisation de la loi Pinel, le logement locatif neuf doit se situer dans une « zone tendue », c’est-à-dire où l’offre de logements disponibles est inférieure au nombre de demandes. Ces zones sont appelées « zones Pinel ».

À l’inverse, les zones où l’offre locative est suffisamment élevée sont appelées « zones détendues ».

Le zonage permet aussi de déterminer d’autres aides fiscales, par exemple le Prêt à Taux Zéro.

La loi Pinel a déterminé 5 zones en France, classées selon le degré de tension du marché locatif : A bis, A, B1, B2 et C. Le zonage Pinel est mis à jour régulièrement pour coller aux évolutions de l’immobilier. Ainsi, depuis 2018, les zones B2 et C sont exclues du dispositif Pinel, les constructions neuves de ces secteurs ne bénéficient plus d’avantages fiscaux.

La dernière mise à jour du zonage Pinel remonte à octobre 2023.

Les zones Pinel où il faut investir en 2024

En 2024, le nouveau zonage Pinel se compose donc de 3 zones : A bis, A et B1 où il est possible d’investir en loi Pinel.

La zone A bis

Il s’agit de Paris et de sa proche banlieue, secteur où le marché immobilier est le plus tendu en France. Si la capitale est trop chère en termes de prix au mètre carré, sa petite couronne reste attractive. 76 communes sont concernées et réparties dans les départements suivants :

  • 12 villes dans les Yvelines dont Chatou, Croissy-sur-Seine, Le Chesnay, Le Vésinet, Versailles,
  • 30 villes dans les Hauts-de-Seine dont Antony, Asnières-sur-Seine, Bagneux, Bois-Colombes, Boulogne-Billancourt, Clichy, Nanterre,
  • 10 villes en Seine-Saint-Denis dont Aubervilliers, Bagnolet, Le Raincy, Les Lilas, Pantin, Saint-Denis,
  • 18 villes du Val-de-Marne dont Arcueil, Bry-sur-Marne, Cachan, Fontenay-sous-Bois, Gentilly, Saint-Mandé, Saint-Maur-des-Fossés, Vincennes,
  • Et Enghien-les-Bains dans le Val d’Oise.

La zone A

Elle concerne les villes où les loyers sont élevés et où il est difficile de trouver des logements. La zone A compte désormais une soixantaine de villes en plus.

  • l’Île-de-France (hors Paris) : Cergy, Créteil, Évry, Melun, Rambouillet et aussi Orly ou Roissy qui accueillent les 2 plus grands aéroports de France avec un nombre très important de salariés qui ont besoin de se loger. De plus, c’est une zone prometteuse grâce au projet Grand Paris Express qui permettra de se déplacer en métro de banlieue en banlieue sans passer par Paris. Sa mise en service commence en 2024 et se poursuivra jusqu’en 2030.
  • les grandes métropoles de France et leurs villes limitrophes telles que :
    • Bordeaux : à 2h de Paris en TGV, bon marché économique et prix immobiliers corrects.
    • Lille : beaucoup d’étudiants et prix immobiliers modérés.
    • Marseille : l’une des villes les plus peuplées de France, prix de l’immobilier abordable, mais taux de chômage supérieur à la moyenne nationale.
    • Toulouse : climat et qualité de vie agréables, nombreuses entreprises aéronautiques et aérospatiales avec beaucoup d’emplois, taux de chômage assez élevé.
    • Lyon : ville très attractive. Avec Villeurbanne, elles connaissent un essor économique important et accueillent de nombreux étudiants.
    • Montpellier : ville étudiante, très touristique, entreprises nombreuses dans la recherche et l’innovation, mais taux de chômage supérieur à la moyenne nationale.
    • Mais aussi Aix-en-Provence, Caluire-et-Cuire, Écully, Francheville, Illkirch-Graffenstaden, Lattes, Mérignac, Strasbourg, Talence, Tassin-la-Demi-Lune, Toulon, Villefranche-sur-Mer.
    • Une partie de la Côte d’Azur : Antibes, Bormes-les-Mimosas, Cannes, Fréjus, Nice
    • Corse : Ajaccio, Bonifacio, Calvi et Porto-Vecchio
  • Plusieurs villes touristiques entrent dans le zonage Pinel : Aix-les-Bains, Anglet, Arcachon, Biarritz, Deauville, Évian, La Rochelle, Lège-Cap-Ferret, Gujan-Mestras, La Baule, Le Grau-du-Roi, Pornichet, Le Touquet-Paris-Plage, Saint-Jean-de-Luz
  • Quelques stations de ski sont transférées de la zone C à la zone A : Châtel, Le Grand-Bornand, Les-Deux-Alpes, Samoëns, Thonon les Bains et Villard-de-Lans. On trouve aussi une partie du bassin genevois : Annecy, Annemasse, Chamonix-Mont-Blanc, La Clusaz, Les Gêts, Megève, Morzine.

La zone B1

Il s’agit des zones avec une augmentation croissante de la population et qui exigent la construction de logements neufs. La zone B1 accueille 145 nouvelles communes.

  • Les métropoles régionales de plus de 250 000 habitants :
  • Angers : élue la ville la plus agréable à vivre en 2024, beaucoup d’entreprises et d’étudiants.
  • Nantes : emploi, croissance économique, implantation de nombreuses start-ups.
  • Rennes : faible taux de chômage, beaucoup d’étudiants, à seulement 1h30 de Paris en TGV.
  • Mais aussi Ambérieu-en-Bugey, Amiens, Arles, Avignon, Bastia, Blagnac, Caen, Capbreton, Chambéry, Cherbourg, Clermont-Ferrand, Courchevel, Dijon, Grenoble, Le Havre, Le Mans, Limoges, Metz, Nancy, Nîmes, Orange, Orléans, Reims, Rouen, Royan, Thionville, Tours.
  • Des villes en pleine réindustrialisation : Auxerre, Besançon, Béziers, Bourg-en-Bresse, Cholet, Dreux, Dunkerque, Évreux, Troyes, Valence.
  • L’Outre-Mer : Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie (Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon), Polynésie française, les îles Wallis-et-Futuna.
  • Plusieurs villes de Bretagne : Brest, Concarneau, Lorient, Quimper.

ASTUCE

Pour savoir dans quelle zone se trouve une commune, vous pouvez utiliser le simulateur de zones Pinel du Gouvernement.

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